Dimanche 12 mai – Régate Baie de Morlaix CARENTEC

Dimanche 12 mai – Régate Baie de Morlaix CARANTEC

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Tout a commencé par un départ de Vannes sous le soleil et une arrivée à Carantec sous la pluie. Les rameur·ses étaient un peu dépité·es mais c’était mal connaître le micro-climat finistérien et en 1h le soleil brillait de 1000 feux. 

Pour cette régate, on était contentes d’être accompagnées par nos homologues masculins qui partaient à 11h30 avec Maïwenn à la barre. On les a observés comme on pouvait à la jumelle mais, soyons honnêtes, de loin une course d’aviron, comme constaté par une rameuse du REC, on dirait des chenilles processionnaires ! La course, remportée par un équipage de Saint Malo qui avait dû bénéficier du champ magnétique de la tempête solaire du week-end au vu de leur vitesse d’avancée, a beaucoup plu à Gill, Fred, Franck et Christophe, il faut dire que le parcours est un des plus beaux du circuit !

Dès leur arrivée à la plage, à notre tour de partir, Maïwenn a juste le temps de sauter du bateau pour aller signer avant de décoller avec nous à son bord. Toujours le même dispositif, Chloé cheffe d’orchestre en 1 (eh c’est une chanteuse après tout), Madhya et moi (Marguerite) en 2 et 3 pour faire le gros du moteur et Delphine notre experte en gestion de vagues en 4. Notre échauffement est très écourté puisque la course masculine avait pris du retard, on essaie tant bien que mal de faire monter le cardio et de chauffer les cuisses. Pas de bol le vent s’est levé et les vagues tant redoutées ont fait leur apparition. 

Il faut savoir que jusqu’alors toutes nos régates se sont faites sur mer d’huile, dans des conditions dignes de notre golfe du Morbihan chéri, nous ne sommes donc pas de grandes connaisseuses de la gestion des vagues. Bon ben là du coup ça sera un 6000 avec des vagues et avec deux très longues lignes droites avec du vent de côté (en gros la sensation c’est que tu as l’impression de faire du sur place, d’être de travers et de ne plus savoir ramer et que tes pelles passent leur temps à accrocher le clapot quand elles sont censées être hors eau),

Mais revenons-en à nos moutons d’écume : le fameux départ… disons qu’on a eu un couac sur lequel on ne s’étendra pas (j’ai été payée cher pour garder le silence 🤫). Toujours est-il qu’on a fait un départ sur les chapeaux de roue plusieurs mètres derrière les autres et que notre début de course ne fut que rattrapage, dur dur de se mettre dedans quand on part comme ça mais on a réussi. Et surtout on avait la rage de rattraper les bateaux : je respirais un peu plus dès que l’on en dépassait un, Quimper puis Plougonvelin Masters avec qui on se tire la bourre à chaque régate puis Cherbourg. S’ensuit une longue ligne droite avec le vent de côté pendant laquelle il fallait ne pas se faire rattraper. Derrière mon dos je sens un autre bateau que l’on peut passer, Plougonvelin seniors, et cela me revigore ; on fait deux virements de bord magnifiquement orchestrés par Maïwenn qui nous permettent de les coiffer au poteau (enfin, à la bouée quoi). Arrive la deuxième longue ligne droite de la course. Plus de deux kilomètres à pousser pousser sur les jambes, à éviter de justesse les fausses pelles dans les vagues, à dire à son cerveau d’oublier les ampoules sur la main, à sentir ses poignets et avants-bras qui peinent à tourner les pelles tellement on a crispé les épaules et les bras (oui Yannick tu nous as pourtant bien répété maintes fois que le haut du corps doit être DÉ-TEN-DU). Et tout ça en voyant les deux yoles de Plougonvelin resserrer la distance et commencer à nous avoir en sandwich. Et, ENFIN !, la dernière bouée et le sprint final sur quelques centaines de mètres. On donne tout ce qu’il nous reste en essayant d’être ensemble. Après d’interminables secondes à lutter pour ne pas nous faire rattraper, le signal sonore nous indique que c’est bon on a passé la ligne, la délivrance ! Enfin presque, il faut encore rentrer à la plage et j’admets avoir laissé le reste de l’équipe faire le gros de la rame pour cette étape. Ne pensant qu’a une chose, sauter dans cette eau turquoise pour me rafraîchir. Tout comme pour le départ, on taira notre arrivée à la plage qui s’est faite avec un plouf accidentel dans l’eau d’une des rameuses (indice : c’est celle qui écrit ces lignes).

Vraiment une belle journée, un parcours dans l’eau transparente et au milieu des îlots de rochers de la baie de Morlaix, une baignade sur une plage magnifique pour certaines, une organisation au cordeau par le club de Carantec avec une chouette buvette avec galette-saucisse (évidemment). Toujours un plaisir de ramer avec cette équipe où la bienveillance et le rire règnent. Merci à Delphine de nous avoir embarqué la dedans (au début on avait juste dit oui pour la Régate des Souris), à Maïwenn de nous barrer aussi bien (presque tout le temps 😉) et au club pour ses encouragements !

À dans deux semaines pour les Championnats de France à Dunkerque !!

Commentaire de l’équipage masculin : « Course agréable ensoleillée avec un plan d’eau plutôt calme. Il nous reste une certaine marge de progression qui sera à travailler lors des futurs entraînements et courses. » « Assez content d’avoir réussi à rester devant le bateau qui nous talonnait« .

Résultat équipe féminine : 3/6 en senior femmes

Résultat équipe masculine : 14/16 en master hommes